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Pollution maritime: les premiers résultats des analyses sont rassurants

Donnerstag, 2. November 2000
Rennesn - La tension se détend quelque peu dans la Manche après le naufrage du chimiquier italien Ievoli Sun qui contient 6000 tonnes de produits chimiques. Les analyses des premiers échantillons d'eau et d'air sont rassurants, selon les autorités françaises.
Ces prélèvements, effectués dans l'atmosphère, à la pointe du Cotentin, et dans l'eau, à 1,5 km d'une nappe de pollution repérée au large, n'ont pas révélé la présence de produits contenus dans l'épave. D'autres résultats de prélèvements faits dans la zone mme du naufrage n'avaient pas encore été communiqués.

Nappes plus petites

Après un premier essai sans succès, en raison du mauvais temps, un avion des douanes a pu survoler jeudi matin la zone du naufrage. Il a constaté la présence d'une nappe de taille moins importante que celles signalées la veille. Elle mesure désormais 5 km sur 300 mètres. Une partie pourrait avoir disparu en raison de vents violents.

Le porte-parole de l'organisation écologiste Greenpeace à Cherbourg a cependant fait remarquer «le risque évident pour la faune et la flore» du styrène monomère, un produit corrosif et cancérigène. Il a estimé que «le danger pour la vie des personnes est extrmement mal évalué».

Toutefois, les pcheurs de la Manche se disent rassurés sur la toxicité de leurs produits en cas de pollution par le styrène. «Au contact du produit, les poissons mourraient. Ils auraient une odeur, mais ne seraient pas toxiques», a indiqué un représentant des pcheurs de la région.

Opérations difficiles

Le chasseur de mines Céphée, qui devait examiner la coque du navire, est rentré dans la nuit de mercredi à jeudi avec les premières images obtenues grce à son sonar. Elles confirment un impact à l'avant du bateau, qui a dérivé, labourant le fond sur 260 mètres, avant de se coucher sur son flanc babord.

Un navire des affaires maritimes, l'Iris, a appareillé jeudi matin pour se rendre sur zone afin d'effectuer de nouveaux prélèvements. Un navire britannique, le Mermaid, devait lui baliser la zone.

Greenpeace offre son aide

Greenpeace a proposé de mettre à la disposition de la marine nationale ses moyens humains et techniques pour explorer l'épave. Les autorités maritimes sont «très contentes» de cette offre de collaboration.

L'organisation connat particulièrement bien la zone du naufrage. En mai et en juin, elle avait filmé des fts radioactifs qui se trouvaient au mme endroit que le navire naufragé.

Réactions en Italie

La compagnie Shell, l'un des affréteurs du Ievoli Sun, a proposé ses moyens humains et techniques pour limiter les effets du naufrage et éventuellement récupérer la cargaison. L'armateur italien du navire, Marnavi, a quant à lui été mis en demeure de fournir «les moyens nécessaires d'investigation et de traitement de l'épave, pour faire cesser le danger».

La naufrage suscite aussi des réactions en Italie. En matière de protection de l'environnement et de sécurité maritime, l'Italie est «indéfendable», a estimé jeudi le ministre italien des Politiques communautaires, Gianni Mattioli, qui évoquait les naufrages de l'Ievoli Sun et de l'Erika.

bb/sda